Je m'appelle Sandrine. J'ai passé mon bac à Pornic (44). J'ai été admise en prépa ECS (ex filière ECG, ndlr) dans le lycée Châteaubriand, réputé comme étant une bonne prépa pour la filière ECS.
En terminale je n'avais pas d'idée précise de métier, ni même un secteur d'activité. Je suis allée en ECS car j'affectionnais les matières enseignées (géopolitique, langues, maths, culture g) et parce que les écoles de commerce débouchent sur un panel très large de métiers.
Aujourd'hui, 5 ans plus tard, je ne suis toujours pas fixée sur ce que je veux faire plus tard, mais je sais ce que je ne veux pas faire.
J'ai vécu des périodes de grande fatigue (physique et mentale) durant les 2 hivers de ma prépa (janvier-février). J'ai eu tort de laisser trainer un rhume qui a duré 3 mois, ce qui n'a pas arrangé les choses.
Cela dit, de manière générale j'ai très bien vécu ma prépa, j'y ai lié des amitiés très profondes. J'ai eu la chance d'être dans une classe particulièrement soudée. A la fin des deux ans de prépa, 30 d'entre nous sommes ainsi partis une dizaine de jours dans une villa en Espagne. Encore aujourd'hui, notre conversation de classe reste active pour organiser des sorties, prendre des nouvelles, s'échanger des conseils, ou revenir sur des anecdotes.
L'histoire-geo :
J'ai été beaucoup trop "scolaire", à tenter d'ingurgiter des sommes astronomiques de choses à connaître, à retenir des centaines de dates. Mes fiches étaient très détaillées.
Je travaillais pour une vision court-terme, pour performer sur mes colles, et mon ds qui venait. Deux mois plus tard, j'avais quasi tout oublié. Ce n'est que quelques semaines avant les concours que j'ai réalisé que j'aurais du ficher mes fiches (de manière à les réduire drastiquement et n'avoir que les infos strictement essentielles).
Aussi, je ne me suis aperçue que tardivement que les sujets de concours étaient bien plus transversaux que je n'en avais l'habitude. J'aurais donc du faire des fiches non pas seulement par chapitre mais par thème.
Enfin, j'avais des gros problèmes de gestion du temps : il m'arrivait souvent de finir un ds avec une troisième partie incomplète et une conclusion inexistante.
Les maths :
Moi qui avait 16/20 en terminale, et à peine la moyenne en prépa, j'avais la désagréable impression que les maths ne m'étaient pas si inaccessibles, mais que pour performer j'aurais eu besoin d'y accorder deux fois plus de temps - loisir dont je ne disposais pas !
En effet, la multidisciplinarité de la prépa ECS fait qu'on a l'impression de devoir donner de la tête de tous les côtés, et si on ne garde pas en tête une stratégie claire (à savoir, travailler les matières aux plus gros coefficients), on se fait vite happer par des tâches chronophages et peu rentables - d'un point de vue des concours.
Très vite, je me suis sentie intégrée et à ma place parmi les autres. Je ne me sentais pas en décalage, et concernant les notes j'étais dans la première moitié de ma classe.
En revanche, j'ai vite compris que ma méthode de travail n'était pas la bonne : j'essayais de faire tout ce que les profs attendaient de nous, ce qui me menait à me coucher a des heures indues pour finir un dm, rendant les lendemains très difficiles et inefficaces. Egalement, j'avais conscience d'être trop sur mon téléphone, mais je ne trouvais pas la façon de m'en détacher (je n'étais pas encore une adepte du mode avion).
Lire un livre ou des fiches méthodes reprenant toutes les techniques pour travailler de façon optimale en prépa.
Faire le programme en avance ne vous apportera pas grand chose, car en 2 mois de travail d'été, vous apprendriez difficilement plus que l'équivalent d'une semaine de travail en prépa !
Profiter de son été pour recharger ses batteries.
Revoir tous les blocages de maths niveau collège/lycée que vous n'avez jamais pris le temps de comprendre, mais qui peuvent sauver un temps précieux. Exemple : savez-vous multiplier 98 x 43 rapidement ?
Travailler systématiquement avec un chronomètre.
Travailler sans téléphone a proximité.
Ne pas travailler après 23h.
Oui, ma mère m'a aidé à plusieurs reprises pour des DM de maths en première année, car j'avais horreur de perdre mon temps a rechercher par moi-même des réponses sans correction immédiate, et de découvrir des concepts pas encore traités en cours, et donc appris "dans le désordre".
Pour toutes les autres matières, mes parents ne pouvaient pas m'aider et j'ai du me débrouiller ; ce qui ne veut pas dire que j'étais seule, puisque nous formions tous les jours des groupes de travail avec mes camarades.
Oui, je le recommande vivement. C'est l'âge d'or du cerveau, un moment de votre vie où vous allez pouvoir emmagasiner des tas de nouveaux concepts dont vous ne soupçonniez même pas l'existence, une étape où vous allez vous confronter avec vos propres limites ! C'est un cheminement qui fera de vous quelqu'un d'efficace, rigoureux, humble ! Et n'ayez pas peur quant a votre vie étudiante : la vie en école (après 2 ans de prépa) vous réservera des surprises tumultueuses et vous pourrez vous épanouir associativement et humainement parlant.
J'ai intégré une Ecole de commerce : SKEMA Business School. J'ai passé un semestre à Nice, un autre a Lille, j'ai effectué une césure d'un an, puis j'ai poursuivi SKEMA en allant sur le campus du Brésil, et j'envisage de faire un double diplôme avec une école hôtelière à Paris l'an prochain. Cela devrait me permettre de concrétiser l'un de mes projets entrepreneuriaux dans l'hotellerie.
En termes d'expériences pros, celles-ci se sont avérées variées ! Conseillère client dans un club de kitesurf au Maroc, responsable communication dans une entreprise de piscines éco-responsables en Nouvelle-Zélande, business developer dans un espace de co-working lillois !
Aujourd'hui et depuis 5 ans, ma meilleure amie n'est autre que… ma partenaire de mon groupe de khôlle* !
* les khôlles sont les examens oraux que chaque élève de prépa passe chaque semaine durant l'année. Les khôlles sont souvent passées par groupe de 3 élèves pour un même examinateur ... ces expériences parfois stressantes créent un lien fort.
